L'Entretien avec Tom Faber - L'abstrait comme terrain de jeu

Pour la troisième édition de la rubrique “L’Entretien” Art Work Circle est allé à la rencontre du photographe luxembourgeois Tom Faber. L’occasion de comprendre comment l’artiste réalise ses oeuvres intrigantes.

Apresente-se em poucas palavras:

Je travaille dans la photographie depuis 2009.
J’ai un bachelor en « Mediendesign » que j’ai obtenu à l’université de Cologne, en Allemagne. Je travaille beaucoup sur la photographie abstraite car elle permet à chaque personne d’avoir une interprétation différente, en fonction de ce qu’elle voit ou ce qu’elle ressent. Pour moi, il n’y a pas une seule façon de voir une œuvre mais une infinité.
En parallèle, je suis enseignant dans une école fondamentale. 

Quando e como entrou em contacto com a arte?

Je suis rentré en contact avec l’art assez tôt car ma mère est aussi une artiste, c’est une peintre. Lorsque j’avais 6 ans, je l’accompagnais pour ses cours à l’académie européenne des beaux-arts à Trèves. Cela a été mes premiers contacts avec un pinceau et une toile.
À 16 ans, j’ai acheté mon premier reflex et j’ai découvert la photographie à force d’expérience. En 2009, j’ai organisé ma première exposition.
Ensuite j’ai travaillé pour le magazine « REVUE S.A » en tant que photographe indépendant.
Par après, j’ai participé au Salon du Cercle Artistique de Luxembourg (CAL) de 2010 à 2013 et en 2017. Depuis 2013, je suis devenu membre titulaire du CAL.

Fale-nos da sua abordagem artística:

Normalement, je cherche d’abord un style ou une thématique qui m’intéresse.
Par exemple, je travaille beaucoup avec la glace et aussi j’utilise beaucoup d’objets que je trouve chez moi. En ce moment, je m’intéresse surtout aux couleurs, notamment à l’encre acrylique que je dissous dans de l’eau, cela me permet d’expérimenter de nouvelles méthodes.
J’aime aussi jouer aussi avec les contrastes.

Onde é que encontra a sua inspiração?

Avant j’étais fort inspiré par la nature ainsi que le noir et blanc. Notamment avec des reliefs que je retravaillais sur l’ordinateur jusqu’à ce qu’on ne reconnaisse plus l’élément principal de la photo. Cela permettait que lorsqu’ une personne regardait l’œuvre terminée, elle ne pouvait pas déterminer l’élément de base, elle devait donc laisser libre cours à son imagination. C’est ça que j’aime, de laisser la liberté totale d’interprétation aux gens.
Aujourd’hui, je trouve mon inspiration grâce aux couleurs.
Je visualise d’abord à l’œil nu et ensuite je retravaille ces couleurs avec mon appareil photo.

Que mensagens/emoções pretende transmitir através do seu trabalho?

Un message est souvent difficile à transmettre. Je ne fais pas d’art pour transmettre un message mais plutôt pour transmettre une émotion.
Excepté quand je suis parti en Asie du Sud-Est où j’ai voulu dénoncer la pauvreté.
À travers mes photos, j’ai voulu partager le côté plus sombre que les touristes ne voient pas forcément.
Mais normalement, je préfère partager des émotions comme la joie.

Tem uma memória criativa que gostaria de partilhar?

En 2013, lorsque je réalisais beaucoup d’œuvres en noir et blanc. J’ai décidé d’en réaliser une avec de la couleur pour les fenêtres à laquelle j’ai rajouté un peu d’eau pour la fluidifier. Ensuite j’ai placé cette couleur sur une enceinte et j’ai mis de la musique techno avec beaucoup de basse. Grâce aux vibrations, la couleur était expulsée vers le haut et je pouvais réaliser des clichés avec la couleur en mouvement. Le résultat était très aléatoire vu que n’avais aucune emprise dessus. J’ai donc écouté la même chanson pendant des heures et des heures. Aujourd’hui, je ne pourrai plus l’entendre (rire).

Si vous deviez choisir UNE oeuvres dont vous êtes le plus fier, pourquoi ?

C’était une des trois œuvres que j’ai présentées au jury du salon du CAL (Cercle Artistique de Luxembourg) en 2010. Cette œuvre, que j’ai nommé « Icecold », est une composition de cubes de glace qui sont posés les uns sur les autres. Vu qu’ils sont placés sur un miroir, il y a un effet de profondeur qui se crée. Grâce à cette œuvre, j’ai fait forte impression et j’ai été sélectionné par le jury pour l’exposer lors du salon du CAL. Ça m’a donné l’envie et la motivation de poursuivre mon parcours dans la photographie.

Quais são os seus projetos futuros?

Pour l’instant, j’expose quelques œuvres à la « BitburgArt » (16 juillet au 29 août 2021) en Allemagne, on est quelques artistes à y participer.
Sinon je prépare ma candidature pour le salon du CAL de cette année.
J’ai aussi beaucoup d’idées en tête pour des futurs projets mais pour l’instant il n’y a rien de concret.

Qual foi a primeira coisa que fez esta manhã? Je me suis servi une tasse de café

Quel est le sujet de votre travail en un mot ? L‘abstraction

Nunca se sai de casa sem... Mon portable

O seu lugar feliz : Dans mon jardin sous le soleil

O seu guilty pleasure : Le café car j’en bois énormément (rires)

A sua palavra preferida : L’amitié

Qual é o seu projeto de sonho? Faire le tour du monde

Entrevista pela Art Work Circle
Crédits photos : Tom Faber